Profession : fermier de famille!
Fermier de famille, c’est ainsi que se décrit Valérie Campeau, à la tête de l’entreprise Les Jardins Bio du Solstice qu’elle a démarrée en 2012. Privilégiant la culture biologique pour les 47 variétés de légumes qu’elle cultive annuellement, Valérie est fière d’endosser ce rôle de fournisseur d’excellents produits maraîchers.
Membre du Réseau des Fermiers de famille, un regroupement de producteurs maraîchers qui a à cœur la saine alimentation et l’environnement, Valérie souhaite être près des gens. Ainsi, elle les invite à venir chercher leurs bons légumes frais directement à la ferme (avec mesures de distanciation respectées, bien sûr), érigée sur les terres familiales de Mont-Laurier, ou encore à l’un de ses points de vente régionaux.
La COVID et le goût de la simplicité
Pour plusieurs personnes, la pandémie et son confinement ont influencé les choix de vie : désir de se diriger vers une alimentation plus naturelle, plus saine et qui contient moins d’aliments transformés. Ce goût de la simplicité a permis à la fondatrice des Jardins Bio du Solstice de doubler sa vente printanière de plants, en plus de voir exploser les inscriptions aux paniers de légumes.
Pour cette agronome de formation, la mise en marché de ses produits sous forme de paniers hebdomadaires a de nets avantages, notamment d’assurer la vente de ses produits et de garantir une rentrée d’argent avant les récoltes tout en évitant le gaspillage alimentaire. Une mise en marché qui lui convient parfaitement.
Une naissance à chaque printemps
Pour la productrice, chaque printemps est une naissance pour les Jardins Bio du Solstice. Nouveaux plans de production, nouvelles considérations climatiques : les projets redémarrent et entraînent leurs lots de défis et de surprises. « Nous avons actuellement atteint le plein potentiel de la parcelle utilisée actuellement. Pour assurer une agriculture biologique qui respecte toutes les normes, il est essentiel de faire une rotation des champs afin de laisser reposer le sol et d’optimiser sa santé, entre autres par la culture d’engrais verts qui nourrissent la vie dans le sol. La santé du sol est primordiale et favorise de bonnes récoltes de même que des légumes pleins de vitalité », explique-t-elle.
Dompter l’imprévisible
Être à la tête d’une entreprise de production maraîchère requiert un grand sens de l’adaptabilité. Respirer par le nez et accepter ce qu’on ne peut changer, par exemple la météo, qui peut aussi bien être l’ennemi le plus redoutable à affronter qu’un allié de taille, dépendamment des jours et des semaines. « La météo est un grand facteur de stress, nous n’avons que très peu de contrôle là-dessus. L’expérience m’apprend à mieux gérer ce stress et à calculer les risques. »
Un soutien financier qui arrive juste à point
Valérie a pu bénéficier des mesures d’aide financière mises en place pendant la pandémie pour consolider les opérations à la ferme, notamment des subventions salariales qui lui permettent d’atteindre une équipe de huit employés, d’une belle diversité de 14 à 63 ans. Rassurant, bien sûr, mais Valérie est consciente qu’elle doit adopter une vision à long terme car ces aides sont temporaires. « Pour l’instant, je mets ces questionnements de côté et je profite du dynamisme de mon équipe de travail. Tous de la région des Hautes-Laurentides, ils sont motivés à offrir le meilleur d’eux-mêmes. »